Décoloniser notre mental

Le tarot et le yoga, bien qu'appartenant à des traditions différentes, proposent tous deux de créer un espace d’exploration et de libération.

En travaillant sur les symboles et les archétypes, le tarot nous invite à utiliser une nouvelle grammaire du réel. À travers ce langage métaphorique, nous revisitons les lieux (communs) qui nous ont colonisé.e.s. Une grammaire donc, mais sans règle stricte. Comme pour le genre, la signification d’une lame de tarot est un continuum. Le signifiant est en perpétuelle évolution et la signification d’une carte est une co-création entre la personne qui a crée le jeu de tarot, celle qui fait le tirage et celle qui le reçoit. Dans cette perspective, le tarot peut devenir, comme le yoga, un espace de (ré)invention personnelle et d’émancipation extraordinaire.

Un outil puissant qui rétablit les savoirs des "sorcières" invisibilisées par le pouvoir patriarcal.

Ensemble, ces deux pratiques nous enjoignent à nous libérer des schémas oppressifs et à sortir du cadre imposé par nos pensées limitantes. Pourvu qu’elles soient débarrassées de leurs constructions traditionnelles de féminin-masculin-sacré- hétéronormées, elles nous autorisent à queerer notre regard et à créer un “monde sans carte” justement. Comme le dit Gabrielle Richard dans son essai “Faire famille autrement” « la fabrication queer du monde est l’ouverture et la création d’espaces sans carte, l’invention et la prolifération d’idées sans qu’elles répondent nécessairement à un objectif immuable et prédéterminé,  l’expansion de la liberté individuelles et des possibles collectifs sans les contraintes des identités suffocantes et de l’adhésion limitée. »

Tout un programme.